La filière fait preuve de prudence face aux multiples incertitudes économiques
40% des répondants soulignent le manque de demande client comme principal facteur limitant leur production. Ce chiffre est à relier directement à l’incertitude qui pèse sur les secteurs clients ainsi qu’à la perception, pour la moitié des adhérents, qu’un retour à la normale ne se fera pas avant six mois à un an.
Deux tiers des sondés estiment que la structure du marché de l’emballage va être modifiée durablement avec une transformation des schémas logistiques (augmentation du e-commerce/drive) et des attentes plus fortes des consommateurs sur l’hygiène des produits.
Les difficultés liées au manque de personnel ne sont évoquées que par 33% des interrogés contre 64% au début du confinement. Les problématiques logistiques ne sont plus soulevées que par 16% des entreprises. Par ailleurs, quelques tensions sur des approvisionnements ponctuels en matière premières persistent2.
Les adhérents expriment aussi une inquiétude sur la capacité de la restauration hors domicile (RHD) à se relever après ces longs mois d’arrêt.
Les entreprises maintiennent le cap de l’économie circulaire
98% des répondants souhaitent que la filière poursuive sa transition vers une économie circulaire
des plastiques.
Le critère environnemental majoritairement mis en avant est l’incorporation de matière recyclée pour 81% des répondants démontrant son caractère central pour les entreprises, en lien avec l’objectif gouvernemental d’atteindre 100% de plastique recyclé en 2025. Cela témoigne de l’engagement de la filière dans d’utilisation de matière recyclée en dépit des incertitudes pesant actuellement sur le marché de la matière recyclée depuis la chute du prix des résines vierges. Elipso estime que, grâce aux engagements volontaires d’incorporation en France et au niveau européen, l’objectif de 440 000 tonnes de matières plastiques recyclées incorporées dans les emballages en 2025 en France est réaliste3 .
Viennent ensuite les critères de recyclabilité pour 69% des interrogés puis l’allégement pour 40%. Ces résultats confirment la continuité des travaux de recherche et développement en matière d’écoconception des emballages, pour continuer d’améliorer l’empreinte carbone des produits.
42% des sondés soulignent néanmoins que la réalité économique actuelle pourrait décaler certains investissements.
Rappel des préconisations de l’ANSES sur les règles d’hygiène concernant les emballages :
Conformément aux recommandations émises par l’ANSES, l’utilisation d’emballages n’exempte en aucun cas le respect des gestes barrières (se laver très régulièrement les mains, éternuer dans son coude, éviter les contacts directs et maintenir une distance d’un mètre minimum, éviter de se toucher le visage).
L’ANSES précise que " Les emballages peuvent avoir été contaminés par des mains souillées lors de leur manipulation par une personne infectée (via les mains, éternuements…). Même si le virus causant la maladie ne peut survivre plus de 3 h sur les surfaces des emballages, essuyer les emballages avec un essuie tout à usage unique humidifié constitue cependant une précaution supplémentaire. On peut également laisser reposer les produits emballés non réfrigérés trois heures après les avoir ramenées à la maison lorsqu’il ne s’agit pas de produits frais. Pour les aliments qui se conservent au réfrigérateur, dès lors que cela est possible, il faut retirer les suremballages (ex :carton des yaourts) avant de les ranger. Bien entendu, il faut se laver les mains soigneusement avant et après la manipulation de ces emballages."
https://www.anses.fr/fr/content/coronavirus-alimentation-courses-nettoyage-les-recommandationsde-l%E2%80%99ansesMéthodologie et échantillonnage :
Les participants représentent toutes les familles d’emballages. La fabrication d’emballages primaires (l’emballage visible sur le point de vente comme par exemple le pot de yaourt) représente 60% de l’activité de l’ensemble des sondés, le secondaire 30% (l’emballage de regroupement par exemple un film pour tenir un pack de bouteille) et le tertiaire 10% (l’emballage de regroupement à des fins logistiques).
Le taux de réponses validées couvre plus de 60% des adhérents. Les entreprises ayant participées sont à 2% des TPE, 52% des ETI, 43% des PME et 3% des GE. Les secteurs clients fournis sont l’alimentaire pour 86% des répondants, l’hygiène-beauté pour 45%, la chimie pour 31%, le transport-logistique pour 14%. La répartition selon les matériaux constitutifs est de 41% pour le plastique rigide et 35% pour le plastique souple. Une entreprise peut fournir plusieurs secteurs et différents types d’emballages (primaire, secondaire, tertiaire).