Résultats enquête Elipso : prudente face aux incertitudes économiques, la filière de l’emballage plastique maintient le cap de la transition écologique

25 mai 2020
Paris, le 25 mai 2020 – Elipso, en tant que représentant des fabricants d’emballage plastique (rigide et souple), a lancé une seconde enquête, du 29 avril au 8 mai 2020, auprès de ses adhérents pour évaluer les impacts et perspectives du COVID-19 sur l’activité de la filière.

La filière fait preuve de prudence face aux multiples incertitudes économiques

47% des entreprises constatent une baisse des commandes clients en avril 2020 en comparaison avec le mois d’avril 2019. Ces perspectives annoncent une sortie de crise incertaine pour la majorité des fabricants d’emballages plastique en France. Seuls 12% d’entre eux soulignent un volume de commandes stable alors que 41% des entreprises conservent encore une production en légère hausse, mais avec un important tassement de la demande. Sur l’ensemble des entreprises seulement 12% enregistrent une hausse de production supérieure à 10% en avril 2020 par rapport à 2019 contre 38% en début de confinement1 .
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pour l’ensemble des emballages plastiques, tous secteurs confondus, la production 2020 ne dépassera pas la production 2019. La hausse en trompe l’œil de certaines familles d’emballages (alimentaire à destination de la grande distribution et hygiène) en début de confinement ne compensera pas la baisse de l’ensemble des emballages plastiques
Françoise ANDRES - Présidente d'Elipso

40% des répondants soulignent le manque de demande client comme principal facteur limitant leur production. Ce chiffre est à relier directement à l’incertitude qui pèse sur les secteurs clients ainsi qu’à la perception, pour la moitié des adhérents, qu’un retour à la normale ne se fera pas avant six mois à un an.

Deux tiers des sondés estiment que la structure du marché de l’emballage va être modifiée durablement avec une transformation des schémas logistiques (augmentation du e-commerce/drive) et des attentes plus fortes des consommateurs sur l’hygiène des produits.

Les difficultés liées au manque de personnel ne sont évoquées que par 33% des interrogés contre 64% au début du confinement. Les problématiques logistiques ne sont plus soulevées que par 16% des entreprises. Par ailleurs, quelques tensions sur des approvisionnements ponctuels en matière premières persistent2.
Les adhérents expriment aussi une inquiétude sur la capacité de la restauration hors domicile (RHD) à se relever après ces longs mois d’arrêt.

Les entreprises maintiennent le cap de l’économie circulaire

98% des répondants souhaitent que la filière poursuive sa transition vers une économie circulaire
des plastiques.

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la profession maintient le cap de la transition écologique et confirme son engagement pour parvenir à une filière de l’emballage plastique 100% circulaire .
Françoise ANDRES - Présidente d'Elipso
Plus d‘un tiers des interrogés appellent même à approfondir encore plus rapidement cette dynamique enclenchée depuis quelques années déjà.

Le critère environnemental majoritairement mis en avant est l’incorporation de matière recyclée pour 81% des répondants démontrant son caractère central pour les entreprises, en lien avec l’objectif gouvernemental d’atteindre 100% de plastique recyclé en 2025. Cela témoigne de l’engagement de la filière dans d’utilisation de matière recyclée en dépit des incertitudes pesant actuellement sur le marché de la matière recyclée depuis la chute du prix des résines vierges. Elipso estime que, grâce aux engagements volontaires d’incorporation en France et au niveau européen, l’objectif de 440 000 tonnes de matières plastiques recyclées incorporées dans les emballages en 2025 en France est réaliste3 .

Viennent ensuite les critères de recyclabilité pour 69% des interrogés puis l’allégement pour 40%. Ces résultats confirment la continuité des travaux de recherche et développement en matière d’écoconception des emballages, pour continuer d’améliorer l’empreinte carbone des produits.

42% des sondés soulignent néanmoins que la réalité économique actuelle pourrait décaler certains investissements.

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l’urgence est de pérenniser nos entreprises dans cet horizon économique très incertain, mais les fondamentaux n’ont pas changé. Cette enquête confirme l’implication de la filière dans une économie circulaire des emballages plastiques
Françoise ANDRES - Présidente d'Elipso

Rappel des préconisations de l’ANSES sur les règles d’hygiène concernant les emballages :

Conformément aux recommandations émises par l’ANSES, l’utilisation d’emballages n’exempte en aucun cas le respect des gestes barrières (se laver très régulièrement les mains, éternuer dans son coude, éviter les contacts directs et maintenir une distance d’un mètre minimum, éviter de se toucher le visage).

L’ANSES précise que " Les emballages peuvent avoir été contaminés par des mains souillées lors de leur manipulation par une personne infectée (via les mains, éternuements…). Même si le virus causant la maladie ne peut survivre plus de 3 h sur les surfaces des emballages, essuyer les emballages avec un essuie tout à usage unique humidifié constitue cependant une précaution supplémentaire. On peut également laisser reposer les produits emballés non réfrigérés trois heures après les avoir ramenées à la maison lorsqu’il ne s’agit pas de produits frais. Pour les aliments qui se conservent au réfrigérateur, dès lors que cela est possible, il faut retirer les suremballages (ex :carton des yaourts) avant de les ranger. Bien entendu, il faut se laver les mains soigneusement avant et après la manipulation de ces emballages."

https://www.anses.fr/fr/content/coronavirus-alimentation-courses-nettoyage-les-recommandationsde-l%E2%80%99anses

Méthodologie et échantillonnage :

Les participants représentent toutes les familles d’emballages. La fabrication d’emballages primaires (l’emballage visible sur le point de vente comme par exemple le pot de yaourt) représente 60% de l’activité de l’ensemble des sondés, le secondaire 30% (l’emballage de regroupement par exemple un film pour tenir un pack de bouteille) et le tertiaire 10% (l’emballage de regroupement à des fins logistiques).

Le taux de réponses validées couvre plus de 60% des adhérents. Les entreprises ayant participées sont à 2% des TPE, 52% des ETI, 43% des PME et 3% des GE. Les secteurs clients fournis sont l’alimentaire pour 86% des répondants, l’hygiène-beauté pour 45%, la chimie pour 31%, le transport-logistique pour 14%. La répartition selon les matériaux constitutifs est de 41% pour le plastique rigide et 35% pour le plastique souple. Une entreprise peut fournir plusieurs secteurs et différents types d’emballages (primaire, secondaire, tertiaire).

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